Le mardi 11 janvier dernier, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé que la hausse des prix de l’électricité serait limitée à 4% pour cette année. Ainsi, après l’augmentation tarifaire de février, les tarifs réglementés d’EDF resteront stables. Quelques mesures ont été prises afin d’éviter la flambée des prix de cette énergie.
Pas de hausse des prix de l’électricité pour protéger le pouvoir d’achat des foyers français
Suite à la reprise économique après la crise sanitaire, les tensions liées l’approvisionnement ainsi que la hausse du coût des quotas de CO2 sur les marchés du carbone, les prix de l’énergie n’ont cessé de grimper en Europe. Ils ont presque atteint des records historiques. Pour « protéger les Français », le gouvernement a décidé d’appliquer un bouclier tarifaire.
Le principe est de limiter la hausse du prix de l’électricité à 4% pour cette année. Autrement dit, il n’y aura pas d’autre augmentation jusqu’au 31 décembre 2022 peu importe la situation sur le marché international. C’est la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, en personne qui a annoncé cette nouvelle le mardi 11 janvier dernier.
Notons que ce blocage de prix a été annoncé en automne 2021. Le ministre de l’Economie, Bruno le Maire, a déclaré le lundi 10 janvier 2022 que si aucune mesure n’est prise, la facture d’électricité des foyers français explosera. La hausse aurait pu aller jusqu’à 38 à 48% au début du mois de février.
Pas de black out prévu en 2022
Actuellement, deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux sont fermés et deux unités de Chooz ont été aussi mises à l’arrêt. A en tenir compte, la capacité de production en électricité du pays a baissé de 10%.
Pourtant, l’hiver va encore durer environ deux mois et la consommation nationale pourrait encore augmenter surtout en cas de vague de froid. En dépit de tout cela, la ministre de la Transition écologique a rassuré les Français qu’il n’y aura pas de black-out généralisé.
Les solutions de l’Etat pour limiter la hausse des prix de l’électricité
Barbara Pompili a déclaré « on s’est engagé à protéger les Français en leur proposant un bouclier tarifaire et on va tenir cet engagement ». Actuellement, les mesures déjà adoptées pour limiter la hausse des prix de l’électricité ont coûté « 14 milliards d’euros » à l’Etat.
Le ministre de l’Economie a annoncé que le principe n’est pas d’essayer d’assurer la stabilité des tarifs réglementés de l’électricité jusqu’à aux élections présidentielles. Le gouvernement œuvre à trouver des solutions pour éviter les reports et une « hausse brutale » l’année prochaine.
L’augmentation du volume de l’Arenh fait déjà partie des mesures prises. 20 TWh supplémentaire seront ajoutés au plafond fixé à 100 TWh, ce qui permettra aux fournisseurs alternatifs de s’approvisionner en électricité à un tarif plus bas que celui appliqué sur les marchés. Cela dit, le tarif par MWh en vigueur pour les 20 TWh sera de 46,2 euros au lieu de 42 euros.
A ce relèvement de l’Arenh s’ajoute la réduction de la taxe portant sur l’électricité (TICFE) pour une durée d’un an. Elle sera à son niveau minimum autorisé par le droit européen à partir du 1er février 2022. Selon le ministre de l’Economie, des mesures supplémentaires seront prises bientôt.
Pour la France, une réforme du marché européen de l’électricité est requise. C’est la façon la plus efficace pour contrôler le coût de cette énergie. Il faut faire en sorte que les cours mettent en évidence les prix réels dans chaque pays membre.
Les solutions à adopter par les consommateurs face à la hausse des prix de l’électricité
A priori, le gouvernement a déjà pris quelques dispositions pour limiter la hausse des prix de l’électricité en France. Mais les consommateurs devront aussi adopter des bonnes pratiques pour réduire leur consommation énergétique et donc leurs factures d’énergie. La réalisation de travaux de rénovation énergétique est fortement recommandée et il faut accomplir des actions ambitieuses.
On cite entre autres l’isolation thermique des parois en vue de réduire la perte de chaleur. Il y a aussi le remplacement d’un chauffage ancien et énergivore par un modèle de nouvelle génération qui fonctionne avec des énergies vertes, comme une pompe à chaleur ou une chaudière biomasse. L’amélioration de la ventilation est aussi conseillée.
Réalisez des travaux de rénovation énergétique
pour réduire vos factures d’énergie
Plusieurs aides financières contribuent à réduire les dépenses liées à la réalisation de ces travaux. Il y a MaPrimeRénov’ qui vient de connaître quelques évolutions. Les foyers modestes et très modestes peuvent désormais bénéficier d’une aide conséquente lorsqu’ils souhaitent faire une rénovation globale grâce à la naissance de MaPrimeRénov’ Sérénité. Il faut ajouter au lot le chèque énergie, dont la distribution va commencer au début du printemps ainsi que la Prime énergie.