Depuis le début de l’année, les prix à la pompe flambent. Cette hausse commence à peser sur le budget des ménages. Or, une nouvelle hausse est prévue pour le mois de janvier 2019. Face à l’envolée des prix du diesel et de l’essence, les consommateurs grognent. Des mouvements de protestation ont même été organisés.
A quoi est due cette flambée du coût des carburants ? Quelle est la position de l’Etat ? Quelles mesures le gouvernement va-t-il devoir prendre pour résoudre le problème des consommateurs. Un tas de questions se posent actuellement. Cet article vous offre quelques éléments de réponse.
L'évolution du prix du carburant
La rentrée a été particulièrement difficile pour les ménages français. Ils ont dû faire face à une nouvelle hausse du coût des carburants. Pour faire un plein de 50 litres, il fallait payer 10 à 12 euros supplémentaires.
- Une augmentation considérable pour le diesel
Le lundi 3 septembre dernier, le prix du litre du gazole a connu une hausse d’environ 0,62 euro par rapport à la semaine précédente. Il passait de 1,4584 euro à 1,4768 euro. On constate une augmentation assez significative. Or, la majorité des voitures commercialisées en France sont dotées d’un moteur diesel.
- Une légère hausse pour l'essence
Les automobilistes qui roulent à l’essence ont pu éviter cette nouvelle flambée du prix. En effet, le coût du sans-plomb 95 a diminué de 0,29 centime d’euro par litre. En revanche, l’essence sans plomb 98 a haussé de 0,02 centime par litre.
- Une nouvelle hausse au mois de janvier
Chaque mois de janvier, le prix du litre des carburants est révisé. Une hausse est assurée à cause de la taxe carbone. En vigueur depuis le quinquennat de François Hollande, elle a été maintenue dans le cadre de la transition énergétique. En janvier 2019 donc, les automobilistes peuvent s’attendre à une augmentation tarifaire. Elle est estimée à 6,5 centimes d’euros pour le diesel et à 2,9 centimes d’euro pour le sans-plomb 95
Un tour sur les réactions concernant cette hausse tarifaire
Evidemment les automobilistes ne sont pas contents. Cette hausse incessante du prix des carburants commence à handicaper gravement les budgets. Ils ont donc décidé d’exprimer leur mécontentement et lancer un signal d’alerte aux autorités compétentes. L’Etat, de son côté, campe sur sa position.
- Les mouvements organisés
Les automobilistes prévoient de riposter à cette flambée du prix des carburants. Sur les réseaux sociaux, des appels à une journée de mobilisation se multiplient. Elle est prévue pour le 17 novembre prochain et elle va toucher plusieurs villes de l’Hexagone. A Paris par exemple, les automobilistes vont lancer l’opération escargot. Egalement, des manifestants à Lyon envisagent de bloquer les entrées de la ville. Ceux de Fréjus et de Nice prévoient de dresser des barrières sur l’A8.
Une automobiliste du nom de Priscilla Ludosky a également lancé une pétition sur le site web Change.org. A priori, elle a obtenu gain de cause, car plus de 750.000 personnes ont déjà apposé leurs signatures. Notons qu’elle demande une réduction des prix à la pompe.
- La réponse de l’Etat
Que fait l’Etat face à la colère des automobilistes ? Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a déclaré le 5 novembre dernier que la hausse des taxes sur le carburant sera bel et bien en vigueur à compter du 1er janvier 2019. Il a ajouté que la transition écologique devrait avancer et qu’il est grand temps de changer le parc automobile français.
Interrogé sur le sujet, le président de la République, Emmanuel Macron, a soutenu les propos de M. Le Maire. Cela dit, il envisage de chercher des solutions pour les consommateurs les plus pénalisés. On peut prendre pour exemple la mesure prise par la région Hauts-de-France. Elle propose l’attribution d’une aide aux transports aux Français qui doivent accomplir un trajet de 30km par jour.
La question que les Français se posent en ce moment est la suivante : qui est à l’origine de cette hausse du coût de l’essence et du diesel ?
- L'Etat et ses taxes ?
La taxe carbone est une mesure prise pour encourager les automobilistes à adopter un comportement plus responsable et à réduire ainsi leur consommation en énergie polluante. Elle a été mise en place par le gouvernement de François Hollande. Le président Macron a juste décidé de la maintenir afin d’accélérer la transition énergétique en France. Pour rappel, elle se traduit par l’augmentation du prix au litre tous les 1er janvier. Comme on vient de le mentionner auparavant, la prochaine hausse est donc inévitable et elle est prévue pour le début de l’année 2019.
Mais est-ce que la taxe carbone est réellement responsable de cette flambée du coût des carburants ? Apparemment, non ! En effet, selon le calcul réalisé par l’Union française des industries pétrolières (Ufip), elle ne représente que le tiers de la hausse.
- Le prix du pétrole brut ?
Il faut dire que le coût du baril de Brent de Mer du Nord a connu une augmentation considérable. Il est passé de 60 dollars à 85 dollars en un an. Cela a engendré une hausse du prix du litre de gazole et du sans-plomb. Autrement dit, le coût du pétrole constitue la principale cause de cette augmentation du prix à la pompe.
Le conflit entre les Etats-Unis et l’Iran pourrait toutefois changer la donne. Selon les économistes, il peut engendrer une baisse du prix du Brent qui se traduira automatiquement par la réduction du prix à la pompe en France.
- Et pour l'augmentation de la demande ?
Evidemment, l’augmentation de la demande en carburants pourrait provoquer la flambée des prix. Pourtant, les consommateurs français ne sont aucunement responsables de cette situation. En fait, c’est la Chine et l’Inde qui sont derrière cette hausse de la demande.
- Qu'e est-il de la responsabilité des distributeurs ?
Les distributeurs se retrouvent entre le marteau et l’enclume. Ils sont obligés de se soumettre à cette évolution tarifaire. Toutefois, ils doivent également veiller à la satisfaction des consommateurs. Certains d’entre eux ont décidé de vendre les carburants à prix coûtant sur une période limitée. Mais en général, la marge est faible. Elle de 1 à 2 centimes.
La solution à adopter
Pour échapper à cette fluctuation du prix des carburants, l’utilisation d’un véhicule électrique constitue une bonne option. Actuellement, il est possible de trouver un modèle doté d’une forte autonomie. Par ailleurs, les bornes de recharges sont de plus en plus nombreuses. Pour couronner le tout, l’achat d’un tel moyen de transport est subventionné par l’Etat. Il faut dépenser environ 9,50 euros pour chaque 100 km réalisé avec une voiture à essence et 5,60 euros si c’est un diesel. Or, avec une voiture électrique, le coût d’un tel trajet est de seulement 1,47 euro à 2,10 euros.
Pour conclure, le prix des carburants en France a connu une hausse conséquente depuis le début de l’année 2018. Il devient un poste de budget très important pour les ménages. Or, cette augmentation risque fortement de continuer. Une nouvelle hausse est déjà prévue pour le 1er janvier 2019. Les automobilistes prévoient de manifester leur colère le 17 novembre prochain. Pourtant, l’Etat n’a pris aucune mesure qui pourrait baisser les prix à la pompe. La solution la plus adéquate est de se tourner vers les véhicules électriques qui sont plus économiques et peu polluantes, une alternative qui était l’objectif du gouvernement, à savoir de changer les habitudes des français