Après la baisse de 3.3% observée au 1er mai, et un tarif inchangé au 1er juin, bonne nouvelle pour les quelques six millions de consommateurs : les prix des tarifs réglementes du gaz au 1er juillet 2017, devraient légèrement baisser de 3.5%, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE) jeudi dernier. Bien entendu, la validation de cette révision des coûts revient encore aux pouvoirs publics.
Les principales raisons
Pour information, l’audit des prix du gaz est réalisé chaque année à la demande des pouvoirs publics. Le principe est de vérifier s’il y a une véritable cohérence entre les tarifs réglementés et les coûts supportés par l’opérateur historique. Après contrôle et analyse, la CRE a constaté un écart important entre les chiffres.
En effet, dans son rapport, elle révèle que les recettes occasionnées par la vente aux clients sont largement supérieures au total des charges réellement supportées par Engie. Raison pour laquelle, l’organe régulateur préconise une baisse des tarifs.
Pour commencer, il demande l’application d’un rattrapage tarifaire de l’ordre de 1,4% suite à l’existence d’un écart conséquent entre les recettes et les coûts d’approvisionnement. Cette fois, le réajustement des prix est au profit des consommateurs.
La CRE estime également que la diminution des dépenses liées aux transports, à la distribution, au stockage et aux divers frais commerciaux devrait occasionner une baisse des prix supplémentaires de 1,1%. Enfin, la tendance baissière des
coûts liés à l’utilisation des diverses infrastructures est aussi censée induire une diminution de 1% des tarifs réglementés. Le taux de réduction à appliquer est donc de 1,4% + 1,1% + 1%, ce qui donne un total de 3,5%.
Vers une refonte de la formule
A part sa proposition de réduire de 3,5% les tarifs du gaz, la Commission de régulation de l’énergie recommande aussi une refonte de la formule utilisée dans la détermination des coûts de fourniture de l’opérateur. Elle estime que la part d’indexation des prix devrait être de 80% au lieu de 77%.
En effet, la formule actuelle prend en compte les coûts d’approvisionnement à long terme. Elle a permis une baisse considérable des prix du gaz au cours des trois dernières années. Si la réduction de 3,5% est validée, le recul des prix avoisinera les 20%. Ayant privilégié les consommateurs, il a tendance à nuire aux finances d’Engie si on tient compte du bilan du 1er trimestre 2017 de l’opérateur. L’application de la nouvelle méthode de calcul permettra d’instaurer l’équilibre.
Évidemment, pour que tous les changements recommandés par la CRE puissent être en vigueur, il y a toute une procédure à mettre en marche. Il faut d’abord que les pouvoirs publics valident la modification de la formule tarifaire via un arrêté. Ensuite, l’Etat devra promulguer la loi qui valide l’application de la baisse de 3,5% tant attendue par les abonnés du gaz. Au niveau du contrôle des prix réglementés du gaz, la Commission de régulation souhaite maintenir le calendrier déjà en vigueur depuis 2013 qui prévoit une révision mensuelle.