Le phénomène de dérèglement climatique est une menace réelle. Ces dernières années, de nombreux pays incluant la France ont subi ses conséquences. Raison pour laquelle l’Etat œuvre à mettre en place des stratégies de lutte efficaces, parmi elles la réduction du nombre de passoires énergétiques. Il faut dire que le constat est assez alarmant : on recense aujourd'hui environ 7 millions de passoires énergétiques en France.
La meilleure façon d’y remédier, c’est d’encourager la réalisation de travaux de rénovation énergétique dans les bâtiments concernés. Le dimanche 8 septembre dernier, le gouvernement a annoncé le lancement d’un nouveau dispositif d’aide ayant pour fonction de financer la lutte contre les passoires thermiques. Cet article vous permet d’en savoir un peu plus.
Tout savoir sur les passoires thermiques pour comprendre l'accompagnement pour la rénovation énergétique
Avec le lancement du nouveau dispositif d’aides, l’Etat réitère son engagement à favoriser la rénovation énergétique des bâtiments en France. C’est le moyen de lutter contre les passoires énergétiques. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Qu'est-ce qu'une passoire énergétique pour un programme d'accompagnement pour la rénovation énergétique?
Une passoire énergétique est un terme utilisé pour qualifier un logement énergivore. En effet, un tel habitat consomme beaucoup d’énergie en été comme en hiver à cause d’une mauvaise isolation. Cela ne peut qu’accroître la facture énergétique. En ajout à tout cela, son taux d’émission en CO2 est très élevé.
Autrement dit, il est responsable de l’effet de serre et du réchauffement climatique. Avec le nombre élevé de passoires énergétiques en France, le résultat s’annonce catastrophique. Il faut mentionner que le problème concerne un Français sur 51. Raison pour laquelle il est crucial d’y remédier.
Comment reconnaître une passoire énergétique pour bénéficier d'une aide à la rénovation énergétique ?
En général, les passoires énergétiques sont des logements anciens, construits avant les années 1950. A l’époque, les techniques sur l’isolation thermique des bâtiments n’étaient pas encore très au point. Il a fallu attendre les années 1970 pour que les premières règles apparaissent. Elles ont été rendues officielles le 29 octobre 1978.
Actuellement, il existe une façon de savoir si votre habitat est une passoire énergétique. Il s’agit de réaliser un DPE (Diagnostic de performance énergétique). C’est un document établi par un professionnel agréé à l’issue d’un contrôle technique qu’il a réalisé au sein du logement. Le DPE révèle l’étiquette énergétique de l’habitat. Le classement va de A à G (du plus performant au plus énergivore).Vous pouvez également réaliser en amont un bilan thermique en ligne
Remédier aux passoires énergétiques en réalisant des
travaux d'isolation grâce aux primes énergie
Quelle est la solution à la passoire énergétique dans le cadre d'un programme d'aide à la rénovation énergétique?
La solution idéale, c’est d’améliorer la performance énergétique du logement. Pour ce faire, il faut réaliser des travaux de rénovation qui permettent de réduire les pertes thermiques. L’isolation des murs, du toit et l'isolation du plancher compte parmi les opérations prioritaires. Ces travaux permettent d’éliminer les ponts thermiques et de renforcer l’étanchéité de l’enveloppe du bâti. Ils aboutissent ainsi à une amélioration du confort de l’habitat et une baisse de sa consommation en énergie de chauffage.
A propos du nouveau dispositif d’aide à la rénovation énergétique, le SARE
Même si la réalisation des travaux de rénovation énergétique est indispensable, la plupart des Français qui vivent dans une maison passoire thermique n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour les réaliser. Raison pour laquelle l’Etat vient de lancer un nouveau dispositif d’aide.
Le SARE ou service d’accompagnement pour la rénovation énergétique
La rénovation énergétique des bâtiments est au cœur des priorités de l’Etat vu que c’est le moyen de mener à bien la lutte contre les «passoires thermiques». Un combat déjà mené par les anciens ministres de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot et François de Rugy. Elisabeth Borne a décidé de l’intensifier en lançant le SARE. C’est ainsi que le nouveau dispositif d’aide à la rénovation énergétique a été appelé.
Le SARE vient compléter les autres subventions existantes. Il sera en vigueur à compter du 1er janvier 2020. Selon la nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire, le gouvernement va débloquer une somme de 200 millions d’euros pour financer les opérations de rénovation accomplies entre la période 2020 et 2024. Elle a confirmé que c’est un besoin crucial, car le phénomène de passoire thermique concerne encore plus de 4 millions de foyers modestes en France.
Les caractéristiques du SARE pour la rénovation énergétique
Le SARE n’est pas seulement une aide à la rénovation énergétique. Il s’agit avant tout d’un dispositif conçu pour simplifier la vie des Français qui vivent dans des logements passoires thermiques. Sa première vocation consiste à mettre en place des services d’aides et de conseils afin que les particuliers puissent avoir les solutions énergétiques adaptées à leurs besoins. Ils auront donc droit à un service d’accompagnement.
Il s’agit également d’un programme conçu pour « soutenir le déploiement d’un service de conseil aux petits locaux tertiaires privés ». C’est le cas des commerces, des restaurants et des bureaux. Une autre fonction du dispositif, c’est de financer les travaux dans les bâtiments énergivores. Selon la ministre, ils sont responsables de 25% des émissions de CO2.
Notons que l’Etat ne sera pas le seul financeur du dispositif. La moitié des projets sera financée par les collectivités territoriales. Le reste sera couvert par le fonds de 200 millions d’euros débloqué par le gouvernement et il sera attribué dans le cadre des CEE (Certificats d’économie d’énergie). Cette somme d’argent est censée permettre une économie d’énergie de 40 térawatts/heure cumulés actualités (Thwc) sur la durée de vie des bâtiments. A en tenir compte, ce nouveau moyen de financement se présente comme une rémunération à la performance.
Les autres dispositifs dédiés à la lutte contre les passoires thermiques
Comme mentionné auparavant, plusieurs subventions ont déjà été lancées afin de financer la rénovation énergétique dans les logements passoires thermiques.
Le crédit d'impôt et l'accompagnement à la rénovation énergétique avec le SARE
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique permet de financer un grand nombre de travaux garantissant des gains d’énergie importants incluant notamment l’isolation des combles et du plancher à 1 euro.
L’éco-prêt à taux zéro et l'accompagnement à la rénovation énergétique avec le SARE
L'éco PTZ est un prêt financier dédié aux foyers qui envisagent de réaliser des travaux de rénovation lourds. L’aide est bénéfique pour les ménages modestes qui vivent dans une maison passoire énergétique. Pour rappel, le prêt est remboursable sans les intérêts.
Les aides de l’Anah et l'accomgnement à la rénovation énergétique avec le SARE
Ce sont également des subventions intéressantes délivrées par l’Agence Nationale de l’Habitat. Elles permettent de réduire le coût des travaux de rénovation et de réduire le taux de déperditions thermiques dans les logements traités. Il y a entre autres les programmes « Habiter mieux sérénité » et « Habiter mieux agilité ».
La TVA à taux réduit et l'accompagnement à la rénovation énergétique avec le SARE
Elle est accordée à l’achat des équipements utilisés durant les travaux de rénovation comme les isolants. La TVA réduite permet de diminuer de façon significative les dépenses engagées.
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En somme, l’Etat veut accélérer la lutte contre les passoires thermiques en lançant le programme d'accompagnement SARE. Il vient compléter les autres dispositifs d’aides travaux à la rénovation énergétique déjà accessible aux Français comme le CITE, l’éco-prêt à taux zéro, la TVA réduite et les aides de l’Anah. Notons que le SARE inclut un service d’accompagnement dédié aux particuliers ainsi qu’un financement des travaux d’économie d’énergie. L’Etat va débloquer une somme de 200 millions d’euros pour financer ce nouveau programme qui sera en vigueur à compter du 1er janvier 2020. Il va durer sur une période de 4 ans. Notons en effet que l’aide entre dans le cadre du dispositif CEE (Certificat d’économie d’énergie).