L’utilisation du chauffage au bois est de plus en plus encouragée pour favoriser la baisse de la production des gaz à effet de serre et autres polluants. Cette énergie renouvelable reste l’une des alternatives les plus économiques et écologiques pour se réchauffer à quelques conditions.
Un large choix
Plus de six millions de foyers utilisent le bois comme énergie de chauffage en France principalement en chauffage d’appoint. Le chauffage au bois peut également être utilisé en chauffage principal avec les avancées technologiques actuelles. Les familles disposent de plusieurs choix de matériels pour le chauffage au bois. En fonction de l’installation, on distingue la chaudière à bois, l’insert ou le poêle. De plus, la plupart des appareils de chauffage au bois sont disponibles en plusieurs modèles. Il convient ainsi de prendre en compte les différentes caractéristiques des combustibles pour déterminer quel bois de chauffage utilisé, mais surtout lequel est le plus performant.
On distingue divers combustibles, les bûches classiques offrent une bonne combustion lorsque le bois est non pollué et s’il est bien sec. Ainsi, les bûches issues de bois durs tels que le charme, l’hêtre, le chêne, le frêne sont plus performantes dans le domaine. Ensuite, on distingue les granulés de bois appelés également pellets qui sont composés de sciure de bois compressée. Ce matériau est réputé pour sa faible teneur en cendres et son fort pouvoir calorifique. Parmi les matériaux, on a aussi les plaquettes ou le bois déchiqueté. Elles sont obtenues par le broyage de branches de bois et leur prix est généralement très bas bien qu’elles soient rarement utilisées pour des applications domestiques. Enfin, les bûchettes ou briquettes sont des bûches compressées qui sont fabriquées à partir de bois compressé sans colle ni additif chimique. Leur prix est plus élevé que celui des bûches traditionnelles, mais elles présentent l’avantage de produire moins de cendre et d’occuper moins d’espace de stockage.
Une solution économique
Le principal argument pour adopter la solution de chauffage au bois reste sans nul doute son prix. Avec les appareils modernes à rendement élevé (70% au minimum), se chauffer au bois permet de réaliser entre 20 à 30% d’économies par rapport à une autre source d’énergie. Le bois constitue le combustible le moins cher en comparaison à l’électricité, le gaz ou le fioul dont le prix ne cesse d’augmenter. Toutefois, une précision, les coûts du chauffage au bois varient en fonction des bois de chauffage utilisés. En juin 2017 par exemple, le coût du pellet en vrac était de 4,60 eurocents par kiloWattheure (kWh) et celui en sac de 5 eurocents par kWh si les bûches coutaient 4, 00 eurocents par kWh et les plaquettes 2,70 eurocents par kWh.
Les coûts d’utilisation du chauffage à bois restent bien en dessous des autres sources d’énergie. En effet, d’après l’Argus officiel 2018 de prix des énergies de chauffage, le coût de fonctionnement d’une chaudière à bûches déchiqueté est estimé à 3,6 cents le kWh, à 5,93 eurocents par 100 pour les chaudières à granulés de bois en vrac contre 7,15 cents le kWh pour le gaz naturel, 9,17 cents/kWh pour le fioul domestique et 15,89 euros les 100 kWh pour l’électricité.
Par ailleurs, l’installation d’un appareil à bois donne droit à quelques aides financières, notamment le crédit d’impôt à 30%, la prime énergie et quelques autres aides écologiques à condition de respecter les critères d’éligibilité en ce qui concerne le type d’appareil choisi, l’installation...
Il faut dire que l’investissement initial pour le chauffage au bois est plus coûteux par rapport aux autres types de chauffage mais le surcoût peut être amorti en moins de dix ans.
Un mode de chauffage écologique
Au-delà des bénéfices financiers que le chauffage au bois apporte, on peut également tirer d’autres avantages. Le chauffage au bois impacte de manière plus modérée sur le réchauffement climatique ce qui fait de lui une énergie écologique. Il s’agit d’une énergie neutre en carbone. Le bois est cinq fois moins polluant que l’électricité et douze fois moins que le gaz naturel, le gaz propane ou le fioul bien qu’il produise également du gaz carbonique au moment de sa combustion toutefois pendant sa croissance, il en consomme en quantité équivalente, peut être même plus.
Le bois destiné au chauffage en France est produit dans le cadre d’une gestion durable c’est-à-dire lorsqu’un arbre est coupé, on en replante un autre. Plusieurs labels existent pour garantir ce caractère renouvelable de cette ressource. On a par exemple le label NF bois de chauffage. Ce type de label existe pour toutes les formes de combustibles. L’existence d’une filière locale c’est-à-dire une filière de bois dans un rayon de 50 km du logement permet, par ailleurs, de limiter les émissions de CO2.
L’utilisation du bois comme moyen de chauffage reste simple, efficace et agréable. Les nouvelles générations de poêle à bois ou de cheminée à foyer fermé présente une capacité de chauffe très élevée avec un rendement de 60 à 90% selon le modèle et le type de combustible choisi ce qui fait qu’on consomme moins de bois. Les poêles à bois et pellets récents offrent également la possibilité de diminuer les émissions de particules fines par la mise à disposition de chambre de combustion assez performante.
Des points importants à considérer
Comme le bois est un matériau naturel, d’emblée nous pensons qu’il s’agit d’un moyen écologique pour se réchauffer. Cependant, le bois émet également des particules. Lors de la combustion, des polluants atmosphériques sont émis tels que le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote, les composés organiques volatils ou les hydrocarbures aromatiques polycycliques. D’après une étude du Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), le chauffage au bois est responsable de 39 % des émissions des particules fines de France. Il est ainsi recommandé d’entretenir régulièrement ses équipements et d’aérer convenablement son logement surtout que le monoxyde de carbone peut être source d’intoxications mortelles. L’utilisation d’un équipement adéquat permet de limiter l’impact des polluants sur l’environnement et la santé. Par exemple, l’utilisation d’un type de chauffage à foyer ouvert sera plus polluante qu’un poêle récent labellisé. Les chauffages au bois anciens ne sont pas très écologiques. Par ailleurs, les cheminées traditionnelles à foyer ouvert ne sont pas très efficaces et présentent un rendement calorifique d’environ 10%.
Par ailleurs, quelques pratiques sont à observer pour cette solution de chauffage dont le choix d’une installation adaptée au mode de vie de la famille et de l’espace de la pièce à chauffer, l’achat de bois labellisé, l’entretien régulier (annuel), etc. Il est fortement recommandé d’acheter du bois labellisé qui est certifié afin de garantir la gestion durable des forêts et éviter que l’exploitation du bois-énergie ne balance vers le dérapage en cas de mauvaise gestion.
Autre point, ce type de chauffage nécessite un grand espace de stockage dans un environnement sec et bien ventilé pour éviter la détérioration du combustible. De plus, l’appareil de chauffage requiert une certaine place au sol surtout que le poêle à bois ne peut être collé aux murs de la maison pour des raisons de sécurité. Il est donc plus recommandé d’utiliser des briquettes et bûchettes par rapport aux bûches traditionnelles pour faciliter le stockage, mais également parce qu’elles ont un pouvoir calorifique plus élevé et se consument plus lentement.
Faciles à installer, les chauffages à bois sont simples d’utilisation et présentent un aspect convivial et chaleureux. A l’instar des autres moyens de chauffage, son choix se fait en fonction des besoins, des moyens et du logement de son utilisateur.